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Accompagner : une affaire de sens ?
Posted on 15 November, 2014 at 12:31 |
Il est donc souvent question de
sens. Dans sa dimension horizontale
et temporelle d’abord : il y a un « avant », si possible à
dépasser, un « présent » que vit la personne et un
« après » qui devrait idéalement correspondre à une amélioration.
Dans cette acception, le mot « sens » signifie « direction » : l’accompagné désire avancer sur son
chemin de vie professionnelle et accepte de mettre en place des changements
soit au niveau du contexte déclencheur de la problématique soit au niveau de
ses comportements et de ses attitudes. Dans sa deuxième acception, trouver
du « sens » passe également par une dimension verticale. Il
s’agit d’abord de changer d’ « altitude » pour prendre de la hauteur,
du recul, pour observer, comprendre, accueillir la situation. Cette élévation
permet en même temps – apparent paradoxe – à l’accompagné de mieux descendre en
soi, de sonder ses profondeurs, ses émotions, ses besoins, ses rêves et, plus difficiles à
admettre, ses propres freins, ses propres « diablotins ». Dans cette posture à la fois extérieure
et intérieure, l’esprit analyse, nomme, décortique, sépare, trie, hiérarchise :
l’accompagnement est alors un processus cognitif qui passe par l’expression,
l’extériorisation d’éléments souvent non explicités, donnant ainsi un sens, une
signification à ce qui émerge,
parfois à la surprise de l’accompagné. Mais l’esprit seul ne suffit pas. Au
raisonnement, il est nécessaire d’associer les résonnances : si l’esprit raisonne, l’âme résonne et cela au niveau de notre corps, véritable instrument de
musique dont les vibrations, l’énergie et les notes donnent des informations
significatives, donneuses de sens, au binôme accompagné-accompagnant. Le mot « sens » gagne
donc, grâce au corps, une dimension de « joui-sens »
(selon les termes de François Cheng dans son très bel ouvrage, Cinq méditations sur la mort autrement dit
sur la vie) : vivre une vie professionnelle équilibrée passe également
par la capacité d’être présent à soi-même, d’être à l’écoute de son corps, siège
des émotions et véritable gant de l’âme. Une attention tout particulière est donc
consacrée à nos « sens-ations »,
agréables et fluides quand nous habitons et investissons pleinement notre activité
et que cette dernière a du sens pour nous. Ou alors, dans le cas contraire, des
« sens-ations » désagréables,
parfois douloureuses, s’imposent à nous, laissant notre enveloppe charnelle
parler pour nous à travers un certain nombre de tensions et de blocages
significatifs. C’est donc en faisant appel à
l’esprit, à l’âme et au corps que l’accompagné peut donner à la fois une signification et une direction à son chemin de vie. Ou,
autrement dit, c’est probablement en cheminant vers soi-même que l’on peut
dessiner avec plus de netteté les contours du chemin à venir. La tâche de
l’accompagnant consiste alors non pas à guider la personne sur une voie toute
tracée, mais à lui permettre de découvrir par elle-même le sens de ce qu’elle
est en train de vivre et de ce qu’elle veut encore découvrir. Car, pour
reprendre François Cheng, « de fait nous n’obtiendrons pas la
Vérité, qui ne peut se posséder, mais ce qui nous importe avant tout, c’est
d’être vrais : lorsqu’on est vrai, au moins a-t-on une chance non pas
d’avoir la Vérité, mais d’être dans la Vérité ». Bonne
suite de chemin, intérieur et extérieur, à toutes et à tous ! Cet article est une version améliorée de l'édito du mois de septembre 2014 publié sur le site de Coaching-Services |
Categories: Fondements du coaching
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